2013-2014

  • Lundi 2 juin 2014 à 18h (salle de cinéma du Carrefour des étudiants) - Cristallographie et symétrie par Bernard Maitte, Professeur émérite à l'Université Lille 1

Résumé : La cristallographie est la science grâce à laquelle s’est construit le concept de symétrie. La conférence nous entraîne dans l’histoire de la pensée scientifique, de Christiaan Huygens (1690) à nos modernes conceptions.

Elle montre la science faite de labeurs quotidiens, d'accumulations, d'infimes déplacements, d'emprunts, d'hésitations, d'avancées, de reculs, de controverses, de généralisations hâtives, de fulgurances, de retours à d'anciennes conceptions, revisitées avec des yeux neufs. Cette science est aussi une histoire de femmes et d'hommes, avec leurs affects, leurs préventions, leurs haines parfois, leur culture et leur environnement toujours. Une histoire où joailliers, philosophes, descripteurs, chimistes, naturalistes, physiciens, mathématiciens, de diverses époques et nationalités sont les acteurs, à égalité de dignité.

Pendant plus de deux cents ans, c’est une science en constante construction, qui se féconde des oppositions - celles des français et des allemands, par exemple, au XIXème siècle - que nous découvrirons. C’est ce qui permet à la cristallographie d’investir au XXème siècle tous les champs disciplinaires des sciences exactes et naturelles et de s’enrichir aujourd’hui des recherches sur les écarts à la symétrie et les quasi-cristaux.

Conférence organisée dans le cadre de l'année internationale de la cristallographie, en collaboration avec le CCSTI du Limousin Récréasciences.

Résumé : La figure de la Terre, c'est la forme de notre planète. Dans l'esprit des gens, de plate, elle est devenue ronde (sphérique), puis légèrement aplatie, enfin, un tout petit peu cabossée. L'aventure spatiale a permis, indirectement, de connaître les mensurations exactes de la Terre, c'est une information qui compte. Au cours de cette histoire millénaire, les mathématiques ont joué un grand rôle. Inversement, la figure de la Terre a fait naître de beaux chapitres des mathématiques.

La brochure « Mathématiques, l’explosion continue » éditée par les sociétés savantes de mathématiques : SFdS, SMAI et SMF, sera distribuée gracieusement aux auditeurs de la conférence.

Dans le cadre de l'exposition Convergences : les mathématiques dans l'histoire de l'art du 13 au 28 mars 2014 à l'ÉSPÉ de l'académie de Limoges :

  • Mercredi 26 mars 2014 à 16h à l'ÉSPÉ (salle A209) - La perspective décomposée par Denis Favennec, professeur de mathématiques en classes préparatoires à Bordeaux

Résumé : Le but de cette conférence est d’examiner les enjeux soulevés par l’apparition et le développement de la perspective centrale en Europe au XVe siècle. Dans un premier temps, on définit élémentairement la notion de projection centrale et on expose les différentes constructions élaborées par les artistes et
théoriciens. Dans ce cadre, le premier dispositif perspectif, confectionné par Filippo Brunelleschi vers 1415 à Florence, mérite un examen particulier. On explore ensuite, à travers l’analyse d’oeuvres marquantes (La Trinité de Masaccio, La Flagellation de Piero della Francesca, Les Epoux Arnolfini de Van Eyck, jusqu’aux Ambassadeurs de Holbein), les relations curieuses qu’entretient la perspective avec des domaines très variés : esthétique de la représentation, optique, narration picturale, concept d’infini, géométrie projective... Il s’agit d’expliquer comment la perspective, qui aurait dû rester une pure technique d’atelier, a pris valeur de modèle et a exporté ses concepts et procédures vers d’autres champs. Enfin, l’étude de la perspective peut déboucher sur des activités telles que : mise en évidence de phénomènes optiques, représentation de figures ou de corps, reconstitution de l’espace fictif d’un tableau, interprétation d’oeuvres à partir de l’analyse de leur structure... D’innombrables pistes s’ouvrent lorsque l’on décompose les raisons et effets de la « douce perspective », ainsi que la nommait vers 1450 le peintre Paolo Uccello.

  • Mardi 18 mars 2014 à 18h, à l'ÉSPÉ (amphi) - Lorsque les Mathématiques et les Arts se rencontrent : l’exemple des pays d’Islam par Marc Moyon, maître de conférences à l'ÉSPÉ de l'académie de Limoges

Résumé : En marge de l'exposition « Convergences : les mathématiques dans l'histoire de l'art », je tenterai de montrer la fécondité de la rencontre entre mathématiques et arts en pays d'Islam dès le 8e siècle, et au moins jusqu'au 17e siècle. L'architecture et les arts décoratifs seront mis en rapport avec le témoignage de quelques-uns des plus importants géomètres des pays d'Islam. Je donnerai aussi à voir plusieurs autres domaines artistiques comme la calligraphie ou la poésie pour lesquels les mathématiques sont naturellement présentes.

Dans le cadre de l'exposition Mathématiques d'école : les manuels scolaires de la IIIe République du 3 au 14 mars 2014 à la Bibliothèque Universitaire de la Faculté des Lettres et des Sciences Humaines de Limoges :

 

Dans le cadre de l'exposition Mathématiques d'école : les manuels scolaires de la IIIe République du 2 décembre 2013 au 12 janvier 2014 à la Bibliothèque Universitaire des Sciences et Techniques de Limoges :

Résumé : À travers quelques grands moments de l’enseignement des mathématiques au XXe siècle, en France, Anne Boyé exposera les réformes successives des contenus, les relations aux autres disciplines, la place des activités, l’évolution des différents cadres d’enseignement, classique, professionnel, primaire supérieur, … Elle évoquera aussi la différenciation entre filles et garçons, et la marche vers la mixité, le poids des classes préparatoires, … Enfin, ensemble, nous pourrons enfin discuter de la permanence ou non de ces grandes idées qui ont irrigué le siècle dernier, et nous demander si les débats d’hier peuvent éclairer ceux d’aujourd’hui.

Les transparents (25 Mo) de la conférence

En octobre, 3 conférences sont programmées pour accompagner la présentation de l'exposition Convergences (affiche en pdf), les mercredis 9, 16 et 23 octobre à 18h amphi Blanchot (avenue Albert Thomas à Limoges, derrière Bernardaud).

  • Mercredi 9 octobre à 18h, amphi Blanchot - ∞, ℵ … et autres joyeusetés mathématiques, par Norbert Verdier, Université Paris Sud

Résumé : Par des variations historiques, littéraires, artistiques et philosophiques, nous appréhenderons comment les mathématiciens saisissent – en l’affrontant ou en l’évitant – le concept d’infini. Ainsi jailliront toutes ces joyeusetés lovées derrière ces symboles : ∞, ℵ, e, π, ∑, ∫, etc. Toutes ces entrées seront autant de questionnements sur cette notion centrale des mathématiques qu’est celle d’infini.

Bibliographie : N. Verdier, L’infini en mathématiques, collection Dominos, Ed. Flammarion, 1997.

  • Mercredi 16 octobre à 18h, amphi Blanchot - Quand les plantes font des maths..., par Anne-Marie Aebischer, Université de Franche-Comté

Résumé : Des pommes de pin aux fleurs de tournesol en passant par beaucoup d’autres végétaux, la nature fait souvent apparaître une organisation en spirales. Comptez ces spirales et vous aurez la surprise de voir apparaître une même séquence de nombres, bien connue des mathématiciens. Coïncidence ? Que vient faire le nombre d’or dans nos jardins ?

Animation informatique sur internet : TPE tournesol

  • Mercredi 23 octobre à 18h, amphi Blanchot - Astronomie et mathématiques, par Alex Esbelin (Université Blaise Pascal de Clermont-Ferrand)

Résumé : Le système solaire est-il stable ou non? quel est le sens d'une telle question et des réponses apportées par Henri Poincaré? Des photographies satellitaires ont montré la sphéricité de la Terre, mais aucun film n'a encore montré la rotation des planètes autour du Soleil. La conception actuelle de l'univers est pour beaucoup issue de la physique et des mathématiques. Mais aussi, certains des plus importants progrès dans ces sciences ont pour origine des questions astronomiques. On présentera quelques épisodes de cette interaction de l'Antiquité à Poincaré.